Résumé :
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La reconnaissance de désirs humains dangereux pour autrui est au fondement de leur interdiction par la loi. Par exemple, c'est la reconnaissance du désir de tuer notre semblable qui a entraîné l'établissement d'une législation destinée à s'y opposer. Mais la loi n'a pas seulement pour conséquence de réglementer notre vie sociale; elle nous permet aussi de nous représenter ceux de nos désirs dont la réalisation est interdite. Cela est valable pour nos désirs agressifs, mais aussi pour nos désirs érotiques, et ceux qui surgissent parfois entre adultes et enfants n'y font pas exception. Non seulement il n'est pas interdit de désirer ce que la loi interdit, mais il est même fortement conseillé de se représenter qu'on le désire. A défaut d'y parvenir, nous risquons en effet d'accomplir des actes que nous n'avions même pas imaginés, pour notre plus grande honte et celle de nos proches.
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