Titre :
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Anatomie et physiologie de la génitalité : que doit savoir le sexologue ? (2023)
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Titre original:
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Anatomy and physiology of genitalia: what should a sexologist know?
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Auteurs :
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P. BONDIL, Auteur ;
S. SALAMA, Auteur
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Type de document :
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Article : Article de périodique
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Dans :
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SEXOLOGIES (Vol. 32 - N° 4, Octobre-Novembre-Décembre 2023)
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Article en page(s) :
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pp.280-300
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Langues:
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Français
; Anglais
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Index. décimale :
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32 (Sexualité
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Résumé :
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La génitalité est l’élément majeur de l’excitation sexuelle physique périphérique. Elle fait intervenir deux mécanismes biologiques complémentaires : le processus érectile et des modifications spécifiques vulvovaginales. Indispensables à l’accouplement et à l’auto-érotisme, ils sont de nature vasculaire, hydraulique et dynamique. Trop longtemps négligée chez la femme car non visible, l’excitation génitale est pourtant un déterminant majeur du comportement sexuel humain. Son objet est de favoriser la survenue de l’orgasme (système de récompense) en stimulant le gland du clitoris/pénis, organe sensoriel du plaisir « voluptueux ». Son « moteur » local est la myorelaxation lisse des éponges érectiles, de la vulve, du vagin et de leurs artères (contrôle neurovégétatif). Cible majeure des traitements pharmacologiques, cette myorelaxation est déclenchée puis entretenue par des interactions dynamiques entre : 1) corps spongieux et caverneux par biofeedback ; 2) organes sensoriels sexuels (gland et cerveau) et zones érogènes (génitales et extragénitales) chez l’homme et la femme et entre eux. Même si la sexualité « érotique » est avant tout gérée par le cerveau, les implications cliniques de la génitalité sont majeures : a) les similitudes homme/femme (hors réponse vulvovaginale et différence de taille) modifient les représentations et l’approche clinique de la sexualité féminine ; 2) la diversité et l’impact majeur des interactions (intra et/ou interpersonnelles) liées à la génitalité souligne l’aspect réducteur d’une approche monodisciplinaire vs holistique ; 3) les troubles de l’excitation génitale de la femme sont à réévaluer avec l’individualisation de la dysfonction vulvo-vagino-clitoridienne, équivalent de la dysfonction érectile masculine ; 4) les liens étroits et méconnus des troubles de la génitalité avec les maladies cardiovasculaires s’expliquent par leur embryologie commune ; 5) dans un objectif de santé individuelle et publique, un bilan somatique minimal est pertinent en routine chez l’homme et la femme (en plus des aspects psychosociaux) ; 6) toujours orienté par la clinique, il inclura un examen génito-pelvien et une évaluation cardiométabolique, du sommeil (importance physiologique des érections nocturnes) et de l’hygiène de vie. En conclusion, en soulignant le rôle majeur des interactions sensorielles rythmiques (intra et interpersonnelles) physiques et psychiques, ces avancées ont conduit à un changement de paradigme : rétablir ou mieux, préserver une « bonne santé » érectile et vulvo-vaginale doit devenir un objectif majeur de la prise en soins.
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Catégories :
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ASPECTS ANATOMIQUES
,
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