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Résumé :
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Même exempt d'infirmité ou de pathologie avérée, vieillir endommage progressivement la qualité de vie. Parmi les innombrables déficits qui assombrissent le quotidien, le déclin de la sexualité en seraient un des signes les plus affligeants. C'est du moins ce que prétendent le corps médical et l'opinion. Fausse route. L'expérience clinique dément cette idée reçue en découvrant chez des sujets âgés une appétence émotionnelle durable et souvent partagée. L'accroissement notable de la longévité complexifie l'estimation purement chronologique de la vieillesse en créant une catégorie nouvelle de "pré-centenaires". Pour cette population, l'analyse comportementale révèle combien l'emploi du mot "sexualité" est inapproprié et dévalorisant, son acception originelle étant limitée à l'activité coïtale et à ses prémices. Un nouveau paradigme émerge de ces récits intimes qui instaure la primauté de l'affectivité sur la génitalité. Cette transition épistémologique est de nature à modifier radicalement les modalités de prise en charge sexothérapeutique.
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