Résumé :
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Les "thérapies de conversion" sont des pratiques qui, au travers d'une intervention physique ou d'une pression psychologique, visent à modifier, gommer ou réprimer l'orientation sexuelle, l'identité de genre ou l'expression de genre d'une personne. Ces pratiques partent de l'a priori erroné que les personnes LGBTQIA+ seraient "malades" et qu'il serait donc nécessaire de les "guérir", de les "changer". Au travers de cette étude, l'auteur tente de répondre à plusieurs questions. À quoi correspondent ces pratiques de « conversion » ? À partir de quand peut-on parler de « thérapie de conversion » ? On le verra mais on ne peut se cantonner à la version extrême de ces pratiques qui impliqueraient exorcismes et électrochocs. Les mécanismes sont souvent plus subtils et questionnent l'impact quotidien de la normativité hétérosexuelle ou cisgenre au sein de nos sociétés. Les témoignages seront notamment très utiles afin d'en comprendre les rouages complexes. Le terme même de « thérapie de conversion » sera discuté car il peut s'avérer réducteur voire trompeur. L'objectif est aussi de donner une réalité concrète au phénomène en Belgique. Existe-il des personnes victimes de ces pratiques sur le territoire belge ? Si oui, quel récit font-elles de leur expérience ? D'autre part, quels groupes ou mouvements sont plus susceptibles de proposer ces fameuses « thérapies » ? Enfin, sur base de ce constat, quelles réponses peut-on y apporter d'un point de vue législatif ?
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