Résumé :
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Le projet de ce numéro est né au moment de l'affaire dite du Sofitel (Strauss-Kahn vs Diallo) et des abondants commentaires intellectuels, journalistiques et savants qui l'ont accompagnée. Les interrogations et les spéculations invitaient à s'interroger sur une notion centrale du féminisme, le consentement - concept par ailleurs au fondement des théories politiques libérales. Ce numéro s'intéresse plus précisément à l'idée du consentement en matière de sexualité, dont l'émergence est le produit d'une histoire occidentale qui définit la sexualité, normativement et culturellement, comme une action réciproque. Dans les années 80, les consentement a été l'un des terrains de l'affrontement des féminismes, autour de la sexualité prise comme un lieu de libération ou au contraire comme un lieu d'oppression. Si la domination masculine est la structure de pouvoir fondamentale, que vaut le consentement? Relève-t-il de la fausse bonne conscience? Une séduction sans domination est-elle possible? Le dossier fait une large place aux débats américains en proposant notamment une traduction inédite d'un texte de Catharine MacKinnon et un parcours de recherche avec Gayle Rubin.
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