Résumé :
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En cas de cancer, la thématique de la sexualité doit être prise en compte pour améliorer la qualité et… la durée de vie. Les impacts négatifs étant habituels, la demande d’information et de correction des malades est forte et peut contribuer à renforcer leurs mécanismes de défense. L’oublier représente une perte de chance pour le malade (et le couple) et une mauvaise pratique médicale : (a) informer sur la morbidité sexuelle est un droit des malades et un devoir des soignants, (b) s’informer sur la santé sexuelle et la vie intime est obligatoire pour adapter au mieux la stratégie thérapeutique aux besoins des malades et à la morbi-mortalité compétitive, et pour dépister des effets indésirables (sexuels ou non), (c) corriger les effets négatifs sur la vie sexuelle/intime fait partie de la prévention tertiaire et… secondaire du cancer. L’oncosexualité est une nouvelle compétence en soins de support qui s’inscrit dans une démarche qualité respectant 4 impératifs carcinologiques : la décision partagée, le traitement personnalisé, la pertinence des soins et la correction des inégalités de soins. Son appropriation collective par les professionnels de santé reste encore entravée par la persistance de préjugés et de tabous aggravée par un déficit de savoirs, de compétences et d’organisation.
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