Résumé :
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Alors que les cigarettes électroniques sont en plein essor en France depuis une dizaine d’années, les données sur leur prévalence, leurs modes d’utilisation et leur sécurité sont restées fragmentées et controversées. Les cigarettes électroniques ne semblent pas être un produit d’utilisation inoffensif, car bien qu’elles contiennent moins de substances nocives que les cigarettes traditionnelles, elles contiennent toujours des produits toxiques tels que des perturbateurs endocriniens qui semblent avoir un impact négatif sur l’homéostasie hormonale, la morphologie et le fonctionnement du système reproducteur animal. Présentées comme une alternative inoffensive aux cigarettes traditionnelles par les lobbies industriels, les cigarettes électroniques sont souvent proposées comme une aide au sevrage tabagique au même titre que les substituts nicotiniques. Cette stratégie est notamment proposée sans connaissance de ses effets sur la santé reproductive humaine. En effet, il existe actuellement peu de publications scientifiques étudiant l’impact de l’utilisation de la cigarette électronique, de la nicotine et des vapeurs qu’elle délivre sur la fertilité et le fonctionnement de l’appareil reproducteur humain féminin et masculin. Ainsi, la grande majorité des données, dont nous disposons à ce jour, provient d’études réalisées sur des populations animales et montrent que l’exposition à la cigarette électronique affecte la fertilité. Il n’existe, à notre connaissance, aucune publication scientifique sur les résultats en Assistance médicale à la procréation en cas d’utilisation de la cigarette électronique, motivant la réalisation de l’étude FIV-VAP actuellement en cours au sein du Service de médecine et biologie de la reproduction du CHU d’Amiens.
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