Titre : | Diagnostics d'infection à VIH chez des personnes trans, France 2012-2020 (2021) |
Titre original: | HIV diagnoses in transgender people, France 2012-2020 |
Auteurs : | F. CAZEIN, Auteur ; M. BRUYAND, Auteur ; J. PILLONEL, Auteur |
Dans : | BULLETIN EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE (N° 20-21, 30 novembre 2021) |
Article en page(s) : | pp.395-400 |
Langues: | Français ; Anglais |
Index. décimale : | 361 (Sida) |
Catégories : | |
Résumé : |
Introduction Les personnes trans sont très vulnérables vis-à-vis de l’infection à VIH et des autres IST du fait de facteurs comportementaux, économiques ou sociaux. Ce travail a pour objectif de décrire les diagnostics d’infection à VIH dans cette population. Matériels-méthodes Les données sont issues de la déclaration obligatoire de l’infection à VIH. L’analyse a porté sur les diagnostics d’infection à VIH chez les personnes trans entre 2012 et 2020. Deux catégories ont été décrites : les découvertes de séropositivité (personnes ignorant leur séropositivité avant le diagnostic) et les premiers diagnostics en France de personnes déjà diagnostiquées dans un autre pays. Résultats De 2012 à 2020, 253 personnes trans découvrant leur séropositivité ont été déclarées, soit 0,7% des découvertes sur cette période. Après correction pour prendre en compte la sous-déclaration et les données manquantes, ce nombre est estimé à 418 (IC95%: [367-469]). La plupart de ces personnes étaient des femmes trans (87%), dont l’âge médian était de 31 ans (38,5 pour les hommes). Les femmes trans étaient plus souvent nées à l’étranger (83%, principalement en Amérique du Sud) que les hommes trans (52%). Le mode de contamination probable était principalement sexuel (98%). Le motif le plus fréquent de réalisation de la sérologie était une exposition récente au VIH (33%) et 15% des diagnostics étaient réalisés suite à un test rapide d’orientation diagnostique (Trod) positif. Une personne trans sur cinq était diagnostiquée au stade avancé de l’infection (sida ou Discussion-conclusion Les personnes trans découvrant leur séropositivité sont très majoritairement nées à l’étranger et contaminées par voie sexuelle. Elles sont fréquemment co-infectées par une IST bactérienne, soulignant leur niveau élevé d’exposition sexuelle et plaidant pour un renforcement de la prévention diversifiée dans cette population, notamment par la PrEP. Le diagnostic à un stade avancé de l’infection est plus fréquent chez les personnes trans nées à l’étranger diagnostiquées plusieurs années après leur arrivée, ce qui souligne la nécessité de poursuivre les incitations au dépistage à distance de la migration. De même que les découvertes de séropositivité, les premiers diagnostics en France de personnes déjà diagnostiquées dans un autre pays représentent un enjeu important en matière de mise en place d’une prise en charge médicale, qu’il s’agisse d’une initiation ou d’une poursuite de traitement antirétroviral. |
Exemplaires (1)
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