Titre : | IVG : la charge mentale doit-elle rester assignée aux femmes ? (2023) |
Auteurs : | D. CHOUCROUND, Auteur |
Type de document : | Article : Article de périodique |
Dans : | GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE FERTILITE & SENOLOGIE (Vol. 51 - N° 1, Janvier 2023) |
Article en page(s) : | pp.100-101 |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 25 (Avortement) |
Catégories : | |
Résumé : |
La recherche scientifique concernant l’IVG produit un cadre genré inégalitaire, ignorant le pouvoir fécondant de l’homme au motif que celui-ci n’a pas le pouvoir reproductif et donc pas le pouvoir du choix. Cette inégalité de genre, dans la recherche, est préjudiciable aux deux parties : l’homme n’a pas d’espace d’élaboration de l’IVG, bien qu’étant partie prenante dans les dimensions symbolique et biologique; à la femme se trouve assignée l’entière charge morale ou éthique de la décision et l’éventuelle culpabilité, produites cependant par l’action des deux personnes. En pratique nous devons créer un cadre de recherche égalitaire sur le plan du genre pour l’IVG : comme pour la femme lors de l’anamnèse, l’homme doit être questionné sur ses antécédents génésiques, dont les IVG pratiquées dans le couple éphémère ou non. Cette démarche contribue tout naturellement à impliquer davantage l’homme et la recherche scientifique lors de l’IVG, également en vue d’une contraception égalitaire, ne laissant pas la charge mentale de cette contraception peser inégalement sur la femme. Cette démarche d’implication de l’homme dans la situation d’IVG, dans le respect du choix de la femme, a aussi pour objectif de l’y sensibiliser et ce dès la mise en place de l’éducation à la sexualité, afin de garantir les droits humains, dont le droit à l’IVG : la mise en application des droits nécessite de considérer les personnes de manière égalitaire, quels que soient leur anatomie, leur genre et leur identité sexuelle. Si l’IVG implique anatomiquement la femme, l’IVG implique symboliquement et biologiquement deux personnes, par conséquent les deux personnes doivent être investiguées par les professionnels de santé de manière égalitaire, lors de la réalisation des gestes médicaux ou chirurgicaux et également lors de l’anamnèse et lors des consultations, plus particulièrement lors des consultations relatives à la santé sexuelle. La charge mentale de l’IVG doit ainsi être portée de façon égalitaire par les personnes concernées.
Congrès Pari(s) Santé Femmes - Lille, Grand Palais - 25-27 janvier 2022. Communication orale. |
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