Titre :
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Lésions vulvaires précancéreuses : mise au point (2021)
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Titre original:
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Update on precursors of vulvar carcinoma
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Auteurs :
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S. GUILLON, Auteur ;
I. CAVADIAS, Auteur ;
P. BRUN, Auteur
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Type de document :
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Article : Article de périodique
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Dans :
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GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE FERTILITE & SENOLOGIE (Vol. 49 - N° 6, Juin 2021)
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Article en page(s) :
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pp.538-546
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Langues:
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Français
; Anglais
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Index. décimale :
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315 (Cancer des organes génitaux)
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Catégories :
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ASPECTS PREVENTIFS
CANCER
PAPILLOMAVIRUS
SEQUELLES
TRAITEMENT
TRAITEMENT CHIRURGICAL
VULVE
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Résumé :
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Le cancer de la vulve représente 4% des cancers gynécologiques avec 838 nouveaux cas en France en 2018. Les lésions précurseurs sont les néoplasies vulvaires intra-épithéliales différenciées (dVIN) sur un terrain de lichen scléreux et les lésions squameuses intraépithéliales de haut grade (HSIL) vulvaire liées à Human Papillomavirus (HPV). Trois présentations cliniques de HSIL vulvaire sont décrites classiquement : la maladie de Bowen, la papulose Bowenoïde et la VIN confluente. L’histologie seule est parfois insuffisante pour différencier ces deux types précurseurs. L’immunomarquage par P16 et P53 permet une aide diagnostique précieuse pour détecter respectivement la présence d’HPV et les dVIN. Les traitements médicaux sont à envisager de première intention sauf en cas de doute sur une invasion – les traitements de référence pour la dVIN et les HSIL vulvaire sont respectivement les dermocorticoïdes et l’imiquimod. La prévention primaire consiste pour les HSIL vulvaire à la vaccination HPV, pour les dVIN au traitement précoce des lichens scléreux. En cas d’échec de traitement médical, un traitement chirurgical doit être envisagé, éventuellement un traitement destructeur par laser CO2, cryothérapie, ou photothérapie dynamique. Les indications opératoires sont à discuter en fonction de l’extension parfois importante des lésions, leur risque de récidive malgré une exérèse complète et le risque de séquelles esthétiques et fonctionnelles postopératoires. Il est possible de réaliser une vulvectomie partielle ou totale avec ou sans reconstruction par lambeau selon la taille et la multifocalité des lésions. Le taux de récidive après chirurgie se situe autour de 20 %.
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