Résumé :
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Organe exclusivement féminin, et exclusivement dévolu à la fonction érotique, le clitoris s’entoure pour beaucoup d’une aura fuligineuse qui a conduit certains systèmes de pensée au discrédit de son usage, certaines sectes et sociétés à son amputation systématique. Hostilité qui a longtemps prévalu sur toutes autres considérations, s’opposant à toute étude objective. Il pâtit aussi du tabou de la représentation de la vulve dans l’art figuratif et la statuaire occidentaux. Comme celle de son rôle physiologique, la description de son anatomie fut ainsi entachée de bien des erreurs. Après un consensus scientifique établi vers le milieu du XXe siècle cette anatomie est remise en cause depuis 1998 par des publications basées sur la résonance magnétique. Elles ont suscité une médiatisation approbative considérable qui est pour le moins prématurée. À l’aide de documents anatomiques inédits, le présent article s’efforce de mettre en doute cette nouvelle anatomie, et de relativiser le débat, dans le contexte des diverses controverses suscitées par le clitoris.
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