Résumé :
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Cet article présente un bilan de l’activité de dépistage du VIH en France en 2018 dans les laboratoires de biologie médicale et des circonstances des découvertes de séropositivité à partir des déclarations obligatoires du VIH. En 2018, 5,80 millions (IC95% [5,74-5,86]) de sérologies VIH ont été réalisées (87/1000 habitants), nombre en augmentation régulière depuis 2013 (+11%), alors que le taux de positivité (1,9/1000 sérologies) a diminué (-13%). Près de 6200 personnes (IC95%: [5897-6412]) ont découvert leur séropositivité, nombre en diminution par rapport à 2017 (-7%). Les sérologies à l’origine de ces découvertes étaient le plus souvent réalisées en présence de signes cliniques ou d’un bilan biologique évocateurs d’infection à VIH (26%), lors d’un bilan systématique (20%) ou d’un dépistage orienté (20%). En 2018, 25% des découvertes étaient précoces et 29% à un stade avancé de l’infection, proportions stables sur les trois dernières années. Les découvertes à un stade avancé concernaient particulièrement les usagers de drogues injectables (UDI) (55% parmi les UDI) et les hétérosexuels (33% parmi ceux nés en France, 35% parmi ceux nés à l’étranger). Plus de la moitié (52%) des personnes découvrant leur séropositivité n’avaient jamais été testées pour le VIH auparavant, proportion plus élevée chez les UDI (81%) et les personnes nées en Afrique subsaharienne (65%), et plus faible (33%) chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Ces proportions étaient stables sur les trois dernières années. La diminution du nombre de découvertes de séropositivité, couplée à une augmentation de l’activité de dépistage, peut refléter une diminution du nombre de personnes infectées non diagnostiquées et/ou une diminution de l’incidence depuis plusieurs années. Néanmoins, le nombre de personnes diagnostiquées à un stade avancé de l’infection montre que les efforts de sensibilisation au dépistage du VIH doivent être poursuivis.
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