Résumé :
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En prévention des cancers du col de l'utérus, augmenter le nombre de génotypes à haut potentiel cancérogène dans le vaccin papillomavirus évite quelques dysplasies de haut grade supplémentaires par rapport au vaccin contenant les génotypes HPV 16 et 18. Mais cela est obtenu au prix d'un vaccin moins bien toléré, avec des réactions sévères au site d'injection plus fréquentes. Dans un contexte de fortes réticences vis-à-vis de la vaccination papillomavirus d'une manière générale, et d'arguments faibles en faveur de la vaccination par rapport au dépistage organisé du cancer du col de l'utérus, l'arrivée de ce vaccin n'apporte rien de nouveau, si ce n'est le risque d'une crispation plus importante autour de cette vaccination. Début 2018, mieux vaut se concentrer sur la promotion d'un dépistage organisé du cancer du col de l'utérus, dont on attend toujours la mise en place en France à un niveau national.
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