Résumé :
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Le cancer du sein stade IV concerne 3 à 6% des nouveaux cas. La survie est de 16 à 45 mois. Elle dépend du nombre et du site des métastases, avec une tendance à l’amélioration ces dernières années. Jusqu’au début des années 2000, la chirurgie locorégionale était réservée aux soins de confort (saignements ou ulcérations invalidantes), chirurgie dite de propreté. Des études rétrospectives ont comparé le pronostic des patientes ayant un cancer du sein stade IV avec ou sans chirurgie locorégionale. La majorité des études montre une amélioration de la survie globale chez les patientes opérées. Toutefois, il existe de nombreux biais dans ces études, notamment de sélection. Les patientes de meilleur pronostic ont bénéficié d’une chirurgie rendant difficile l’analyse de la part de la chirurgie dans l’amélioration de la survie. Plusieurs essais prospectifs sont en cours. Les résultats partiels ne sont pas en faveur de la chirurgie. Toutefois, la chirurgie mammaire étant peu morbide, en dehors de l’aspect psychologique d’une mastectomie, elle peut être proposée chez des patientes stables ou en régression sous chimiothérapie. Un traitement conservateur est envisageable mais doit être optimal avec des berges de résection saines. L’intérêt d’un geste axillaire, potentiellement morbide, n’a jamais été démontré. Enfin, l’intérêt de la radiothérapie a été étudié de façon rétrospective mais semble donner les mêmes bénéfices en termes de survie que la chirurgie. Elle peut constituer seule ou en association à la chirurgie une option de traitement locorégionale dans les cancers du sein stade IV.
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