Résumé :
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Après une période de recul amorcée en 1992, une recrudescence des nouvelles infections au VIH s'observe en Europe de l'Ouest depuis la fin des années 1990. Les statistiques épidémiologiques font réapparaître deux groupes de population vulnérables à la contamination et qui, dès le début de l'épidémie du sida, avaient été particulièrement touchés par la maladie et la mort, mais également stigmatisés en tant que groupes à risque. Les hommes européens ayant des rapports sexuels avec des hommes ainsi que les hommes et femmes "non européens" principalement originaires d'Afrique subsaharienne, représentent aujourd'hui les publics parmi lesquels la prévalence et l'incidence sont les plus élevées. Si ce phénomène n'est pas nouveau dans l'histoire du VIH/sida, la surreprésentation actuelle des "homos/bisexuels masculins" et des "migrants/es africain/es" nécessite toutefois d'être éclairée par une approche qualitative, compréhensive et critique, à même de mettre au jour les processus sociaux qui la sous-tendent.
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