Résumé :
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Le "sens commun" fait de la famille le premier facteur de délinquance et le meilleur garant de la non-récidive. Pourtant, les proches des personnes incarcérées constituent un angle mort des recherches sur le système carcéral, mais aussi des politiques pénales et sociales. Quelles sont les caractéristiques sociales des proches des personnes détenues? En prison, quelles solidarités familiales peut-on attendre selon qu'on soit un homme ou une femme? Selon la nature du délit/crime commis et selon la peine purgée? Comment l'incarcération affecte-t-elle la vie familiale? Précarisés et stigmatisés, les proches de personnes incarcérées sont souvent considérés comme leurs victimes ou leurs complices et ils sont confrontés aux injonctions ambiguës, voire contradictoires (être responsables, solidaires et garantes du condamné) du système pénal.
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